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Mes Univers

10 mars 2024

au-delà des confins du monde

Souvent, la nuit, je lève les yeux vers le ciel, et lorsque l'horizon est parfaitement dégagé, je discerne des nuées d'étoiles scintillantes qui me font rêver. Tant d'autres mondes à découvrir, tant d'autres civilisations passées, présentes, ou à venir, à explorer. Des univers étranges, tellement étranges que notre imagination est incapable de les concevoir ou de les formuler. Tant de créatures, tant de lux, tant d'humanités diverses et variées à partager.

Je me sens insignifiant, tellement petit et imparfait, face à ces immensités qui me bousculent. Me font-elles peur ? Non, pas vraiment. Elles m'intimident plutôt, parce que je ne sais pas ce que je vais y trouver. De la magnificence au cauchemar le plus monstrueux, il n'y a qu'un pas que je souhaite franchir pour aller plus loin dans ma connaissance de notre propre humanité.

Car, après-tout, que sont ces voyages vers ces ailleurs qui se comptent en milliers de milliers ; sinon une exploration de nous-même face à ce qui ne nous est pas familier ! Face à ces univers étranges et face à ces créatures inconnues de nous qui les constellent. Toujours aller plus loin, toujours aller plus haut, toujours dépasser es limites du possible, voilà ce qu'est cet itinéraire que quelques-uns empruntent volontiers. Et que tant d'autres ont peur d'envisager parce que ça ne rentre pas dans leurs critères de ce qu'ils nomment "la vie".

Et pourtant, dire que c'est au cœur de cet inconnu, que c'est au centre de ces imaginaires qui n'attendent que nous pour être magnifiés, que nous pouvons enfin nous révéler ! Oui, révéler cette part d'humanité qui, sans ces rêves et sans ces ambitions, dépérit et se mue en aigreur et en irascibilité. Cette violence contenue - ou pas - qui nous transforme en êtres barbares et sans volonté ; qui nous métamorphose en gens que
le quotidien dévore et détruit ; sans possibilité de retour en arrière.

Alors, je ne me lasse pas de lever les yeux vers ces étoiles qui scintillent de mille reflets argentés. Et je me prends à rêver à ce qui, un jour, nous y attends lorsque nous y poserons le pied pour la première fois. Je me prends à espérer que c'est teinté d'une humanité sans bornes, dotés d'un respect et d'une admiration qui ne souffre aucune distinction, que nous nous adapterons à notre nouvel environnement. Laissant Dieu de coté quelques instants, pourfendant nos préjugés pour n'user que du meilleur de nos capacités, ce sont des lendemains qui chantent si nous savons nous comporter en voisins respectables et respectés.

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1 juillet 2023

Qui va me lire ?

Oui ! Qui va me suivre, maintenant que tout mon univers s'est écroulé et qu'il ne reste frien des univers que j'ai essayé de créer et d'enrichir au fil des années ? Qui va m'aimer et me tendre la main, voir en moi l'homme perdu et humilié, blessé pour ne pas dire terrassé, que je suis désormais ? 

Aujourd'hui, je ne sais plus que pleurer, plus que me lamenter sur ce que ma destinée m'a octroyée. Aujourd'hui, je ne sais plus que faire de cette existence brisée. Je ne sais plus quoi réaliser. Je ne sais plius quelles forces et quelles valeurs véhiculer parce que toutes ont été emportées dans la tourmente, parce que toutes ont été broyées au cours de ces derniers mois ; mieux encore, au cours de cette dernière année. Pour dire la vérité, je n'ai mème plus envie de vivre ; je ne sais vers qui ou vers quoi tourner mon regard atrophié. Je ne sais plus communiquer, avec quiconque. Et pour parler de quoi, d'ailleurs, puisque je ne ne suis plus qu'une coquille vide, qu'une enveloppe corporelle à l'esprit sans cesse laminé. Qui, en vérité, est susceptible de m'entendre et de m'aider, alors que je n'existe plus personne, que je n'ai plus d'avenir ou de projets ?

Voila, pour aujourd'hui, je m'arrète là. Je n'ai plus d'énergie pour penser ou pour aligner des dizaines de mots les uns derrière les autres. A quoi bon, d'ailleurs ! Qui va prendre en compte cette supplique désespérée ? A quoi bon, puisque mon seul horizon est la mort et la désillusion sans cesse répétés. 

Alors, adieu. Je n'ai plus rien à vous offir, à vous apporter. Sans moi, vous vous porterez certainement mieux que de trainer ce boulet que j'ai toujours été...

6 janvier 2023

Il y a un homme... :

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Il y a un homme qui souffre parce qu'il est doté d'une extrême sensibilité, et que les événements s'acharnent à la malmener. Il y a un homme qui est isolé, qui cherche en permanence à s'extraire de cet isolement, mai qui en est incapable puisque toutes ses initiatives en ce sens ne cessent d'échouer. Il y a un homme qui pleure dans le silence et dans l'obscurité, pendant que la plupart des gens, eux, font la fête et, de leur famille ou de leurs amis, sont entourés. Il y a un homme qui n'a pas d'amis, qui n'a que des contacts virtuels avec lesquels il rêve d'approfondir ses relations conviviales au travers d'échanges réels, mais ça aussi, ça lui est interdit, ça lui est refusé.
Il y a un homme qui, toute sa vie, a été humilié, qui a été rabaissé, qui a été traumatisé. En manque d'affection et de reconnaissance, parce que différent physiquement, émotionnellement, et intellectuellement, on l'a toujours laissé de coté. Lorsqu'il était dans un groupe, c'est celui vers lequel on se tournait en dernier ; à qui l'on parlait lorsqu'il n'y avait pas d'autre possibilité ; et dont on se détournait dès qu'une personne plus légère et plus "positive" se manifestait. Car on n'aime pas les hommes dont le poids de leur existence est trop lourd à porter. On n'aime pas les hommes qui ont besoin qu'on leur ouvre leur porte, qu'on les invite à entrer dans un univers différent du sien, qu'on soit chaleureux, attentionné, et bienveillant avec lui, avant qu'il puisse en faire de même avec autrui. Qui en a quelque chose à foutre de ce genre d'homme, en vérité !
Lors de rencontres, de rassemblement, c'était toujours celui qui était invisible aux yeux de ceux ou celles dont il aurait souhaité partager la compagnie. Parce que doté d'un physique ingrat, parce qu'handicapé, parce que dès qu'il osait se lancer, il était vu comme un étranger. Un étranger qui doit s'effacer devant des personnalités plus attrayantes, devant des physionomies plus engageantes, devant des échanges plus divertissants. Lors de repas de famille, lors de sorties entre amis, c'était celui à coté duquel personne ne désirait s'asseoir. C'était celui qu'il était mal vu de fréquenter. Comme si le côtoyer laissait une salissure indélébile sur celui ou celle qui s'y était essayé. Alors, c'était toujours à l'écart des autres qu'il se tenait.
Il y a un homme qui écrit, beaucoup. Beaucoup trop aux dires de certain(e)s, puisque la plupart des gens auxquels il offre ses textes ne les lisent presque jamais. C'est vrai que la plupart des gens ne sont pas sur les réseaux sociaux pour lire ! C'est trop chronophage, c'est trop énergivore, c'est trop "prise de tète". Surtout lorsqu'il s'agit de textes demandant de l'attention, de la concentration, de l'ouverture d'esprit, un regard différent sur le monde ou sur celui qui les retranscrit.
Il y a un homme dont l'érudition sur moult sujets est riche et diversifiée. Histoire, art, littérature, peinture, musique, cinéma, astronomie... Ses connaissances en matière de religion, de mythologie, de légendes, de philosophie, sont abondantes. Il est passionné par l'actualité, par les voyages, par les échanges culturels. Pour lui, d'où qu'on vienne, le statut social ou professionnel, la fortune ou le dénuement matériel, ce n'est pas ce qu'il regarde chez ses interlocuteur(trice)s. Son respect, son estime, sa sincérité, son honnêteté, sont systématiquement les valeurs qu'il prône et qu'il met en avant lorsqu'on lui laisse l'occasion de s'exprimer ou de dialoguer avec les gens avec lesquels il désire nouer des relations amicales, en vérité.
Il y a un homme qui est malade, qui est handicapé, dont l'indifférence qu'on lui renvoie, est pire que la mort ; c'est un supplice de chaque instant auquel il est assujetti. Il hurle, il se débat, il est étendu à terre, sanguinolent et épuisé, brutalisé et son corps couvert de cicatrices des sévices plus anciens qui lui ont été infligés. Mais rien ne vient, jamais. Mais, rien ne se produit, jamais. Mais personne ne l'invite à entrer pour y recevoir une once de gentillesse et d'humanité, jamais...
Il y a un homme qui ne sait même pas pourquoi il raconte tout ceci. Le bonheur d'être aimé pour la personne qui se cache derrière ses terreurs et ses souffrances ne suscite que très peu de curiosité. Il essaye, il fait ce qu'il peut pour qu'on vienne vers lui, pour ne pas sombrer en publiant ce qu'il ressent et ce qu'il aimerait voir changer. Il y a un homme qui n'a plus d'espoir, qui n'a plus de perspective, qui tourne comme un lion en cage à force d'aspirer qu'un miracle ne se produise. Un miracle qui, évidemment, lui aussi, ne se réalisera jamais...
27 décembre 2022

J'ai essayé. J'ai échoué. Je disparais :

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L'immense majorité des gens ne sait pas ce qu'est la véritable solitude. Celle qui fait que l'on attend désespérément à coté du téléphone que la personne avec laquelle on a envie de partager un peu de soi, avec laquelle on a envie de découvrir un peu de qui elle est, vous appelle. Cette solitude qui vous fait pleurer chaque nuit, qui vous fait vous maudire qui vous êtes chaque jour.
 
Cette solitude qui fait que les gens que vous aimez et qui disent vous aimer ne veulent pas de vous parce que vous ne vous contentez pas des banalités qu'ils ne cessent de débiter lorsque vous les côtoyez. Cette solitude qui fait que, même lorsque vous êtes entouré, personne ne vous voit, personne ne vous entend, personne ne désire échanger un mot avec vous, personne n'a envie de vous rencontrer.
 
Cette solitude derrière laquelle se cache tant d'amour à donner, tant d'amitié à partager, tant de curiosité dans moult domaines que vous tentez d'alimenter. En vain, évidemment, puisque les gens à qui vous désirez offrir votre amour, votre amitié, votre sincérité, sont sourdes à vos tentatives de les approcher. En vain, puisque votre bienveillance, votre humanité, votre envie de les connaitre et de les côtoyer, elles les refusent systématiquement. Alors, vos tourments, vos souffrances, vos angoisses, ne font que s'amplifier. Alors, vous priez pour que Dieu, pour que le Destin, pour que le Hasard, vous arrache à cette existence que vous ne supportez plus.
 
Vous vous débattez, mais vous continuez à vous noyer. Vous hurlez, mais tout le monde se moque que vous hurliez ; au contraire, on vous reproche de chercher à vous faire entendre. On vous reproche d'essayer de changer les choses et d'améliorer votre situation. On vous reproche de vouloir un peu vous mettre en avant, alors que ce sont toujours ces fameux "autres" qui prennent toute la place et qu'ils considèrent cela comme normal, naturel, légitime. On vous reproche de vouloir être considéré, de vouloir être respecté pour ce que vous dites, parce que vous préférez les conversations empreintes de culture et d'érudition. Pour que vous n'oubliez pas que vous êtes là pour vous soumettre, on vous rabroue, on vous humilie, on vous tape sur les doigts ; on vous exile, on vous bannit, encore et toujours, systématiquement.
 
Alors, vous êtes seul ; vous attendez, vous espérez. Quand vous essayez de solutions pour vous sortir de cette situation, rien ne vient. Vous demeurez invisible à ceux et celles que vous aimeriez fréquenter pour profiter un peu de ce bonheur après lequel vous courez. Ceux et celles qui seraient capables de vous apporter u peu d'espoir, à qui vous seriez heureux d'offrir un visage plus heureux, plus serein, plus épanoui, restent indifférents à cette joie et à cette satisfaction que vous ressentiriez si vous étiez à leurs cotés. Ils ne comprennent pas cette allégresse qu'ils suscitent chez vous ; ils ne comprennent pas ce ravissement qui serait le votre parce que vous seriez en leur compagnie et que, par là-même, ils embelliraient le cours de votre existence. Ce à quoi vous aspirez, en vérité.
 
Mais non, ça vous est interdit. Vous êtes un réprouvé. Alors, l'espoir déçu vous rend fou de douleur ; il vous blesse plus sûrement que tous les supplices de la Terre. Alors, la solitude vous submerge ; comme une bête à l'affut, elle profite de l'hyper-sensibilité que vous avez développé, afin de vous attaquer sournoisement. Elle ressurgit de là où vous ne l'attendez pas ; de là où vous vous sentez en sécurité. Parce que la sécurité, c'est quelque chose dont elle veut vous priver. Parce qu'elle n'a qu'une seule obsession en ce qui vous concerne. Vous imposer le silence et la solitude, jusqu'à ce que vous en creviez...
 
Voilà pourquoi je n'ai pas ma place ici. Voilà pourquoi je conclus ce texte que personne ne va lire ; dont tout le monde se fout de ce qu'il exprime, de chacun(e) se moque de ce que j'en espère : j'ai essayé. J'ai échoué. Je disparais.
 
Dominique Capo
26 décembre 2022

Quelque chose de viscéral que je porte en moi :

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Parfois, je me demande pourquoi j'écris. Je me demande pourquoi je consacre autant d'énergie et autant de temps à relater mes pensées, à retranscrire mes émotions, à restituer mes projets, à partager mes rêves et mes espérances ? Car, qui lit, aujourd'hui ? Qui prend le temps de se plonger dans les textes que j'offre à ceux et celles que je cherche à atteindre ? Qui suit avec attention et avec plaisir ces mots que je divulgue en toute sincérité ? Qui-plus-est, des mots qui ne font qu'effleurer ce que je tente d'apporter à ceux et à celles qui sont l'objet de mes pensées les plus amicales et les plus affectueuses, en toute honnêteté ?

Ici, on ne lit pas ; ou si peu ! Ici, la sincérité et le respect sont des valeurs qui sont méprisées, moquées, ou récusées. Ici, les personnes comme moi sont vite oubliées ; les gens ont tellement mieux à faire que de s'intéresser à quelqu'un qui cherche à s'attacher à eux en toute amitié et en toute convivialité. D'ailleurs, que penseraient ces gens gens s'ils savaient que je consacre des heures à élaborer ces textes qui leur sont destinés. Que penseraient-ils si savaient que mon dictionnaire des synonyme est constamment à portée de ma main dans le but de les écrire le plus élégamment possible ; afin d'en ôter les répétitions, les erreurs, les fautes de grammaire, d'orthographe, ou de ponctuation. Tout cela, pour eux, ça n'a aucune importance...

Je suis quelqu'un de passionné. Je me consacre entièrement, viscéralement, aux buts que je me suis fixés. Parfois, ils sont littéraires. Parfois, ils concernent des personnes vers lesquelles j'ai envie d'aller, des personnes à qui je rêve de parler, des personnes que j'aimerai rencontrer et côtoyer. Souvent, je suis capable de déplacer des montagnes dans cette intention. Souvent, j'ai un désir inextinguible qu'elles me voient tel que je serai si j'avais le privilège de me tenir à leurs cotés, si elles m'ouvraient leur porte pour que nous soyons ami(e)s au sein de la réalité.

Ce désir de partager mon amitié et ma bienveillance avec ces personnes me fait souvent pleurer. Pleurer parce qu'elles ne l'entendent pas et parce qu'elles ne le voient pas. Pleurer par ce que, chez elles, il ne suscite qu'indifférence, désinvolture, voire cruauté à mon encontre. Leur froideur et leur impassibilité sont des tortures qui me sont infligées. Leurs réponses négatives ou leur "on verra ; plus tard ; peut-être ; quand j'aurai le temps, etc." sont des meurtrissures qui ne guérissent jamais.

Je suis doté d'une hyper-sensibilité exacerbée. Ces phrases stéréotypées reproduites à l'infini me déchirent l'âme et le cœur aussi sûrement que si ces personnes les lacéraient à coup de scalpel. Mais qui s'en soucie. Alors que je souhaite m'ouvrir à ces personnes, alors que je souhaite sortir de ma coquille, alors que je tente en vain de surmonter la timidité maladive dont je suis victime, elles m'y réexpédient manu militari. Alors que j'aimerai vivre des moments plus légers, des moments à profiter de la compagnie des personnes que j'ai choisi de découvrir, de côtoyer, et d'apprécier, seuls le silence et l'obscurité me renvoient à mes souffrances et à mes tourments les plus excessifs. Alors que je vois en elles une lumière qui brille avec éclat et dont l’irradiance me procurerait un bonheur que je n'ai que rarement connu, elles me le refusent pour des prétextes stériles.

Je veux changer de vie. J'en ai assez de cette existence à subir le diktat des événements et des personnes qui me considèrent comme un simple jouet dont on peut user un moment avant de le rejeter et l'oublier à l'envi. Il y a des personnes, parmi celles à qui je tends la main qui feraient de moi un homme heureux si j'avais une place amicale au sein de leur existence. Leur parler, les rencontrer, les côtoyer plus ou moins régulièrement en fonction des obligations et des impératifs divers et variés de chacun(e), serait, pour moi, comme renaitre à la vie. Comme si je me débarrassais de cette malédiction qui me colle à la peau parce que ce qui me rendrait véritablement heureux, je ne parviens pas à l'obtenir.

Je suis quelqu'un de passionné. Je m'investis totalement et démesurément dans tout ce que je fais. Mon amitié, lorsque je l'offre à quelqu'un, pour moi, il n'y a rien de plus sacré. Mes engagements envers cette personne, sont sincères, sont vrais, sont profonds, sont fidèles, sont sans restriction. Si cette personne a des soucis, elle me trouvera à ses cotés quoi-qu-il advienne. Peut-être ne pourrais-je pas être présent physiquement, mais, du moins, si elle a besoin d'une oreille attentive, même à deux heures du matin, elle peut me téléphoner. Si j'habite la même ville qu'elle, je serai toujours pour l'accueillir et pour la réconforter, pour l'accompagner et pour être cette épaule sur laquelle elle a le droit de s'appuyer en toutes circonstances. Il en va de mon intégrité et des valeurs auxquelles j'attache une extrême importance.

Mais, peuh ! Qui, aujourd'hui, célèbre ces valeurs ? Qui leur prête la considération que je leur voue ? Alors, je suis condamné à attendre un mp ou un coup de téléphone de l'une de ces personnes avec laquelle j'aimerai communiquer plus amplement. Alors, je suis condamné à pleurer cette attention et cette bienveillance que je leur offre et dont je ne bénéficie jamais. Alors, je rêve de toucher leur âme et leur cœur avec la même intensité qu'elles ont touché les miens ; même si nous ne nous connaissons que peu et que nous n'avons qu’éphémèrement échangé.

Peut-être n'avons-nous que fugacement discuté ensemble. Pour autant, à mes yeux, en ont résulté des émotions extraordinaires ; en ont résulté une envie d'en découvrir davantage sur le parcours, sur la personnalité, sur les centres d’intérêts, sur les projets, sur les enthousiasmes ou sur les épreuves, de mes interlocuteur(trice)s. Il s'est toujours agi de prémisses de dialogues et d'échanges plus riches et plus fascinants. Il s'est toujours agi de prémisses de discussions remplies de curiosité bienveillante susceptibles de nous élever vers les sphères les plus nobles et les plus magnifiques de l'esprit humain. Il s'est agi de prémisses de réunions autour d'un verre ou au cours d'un déjeuner au restaurant. De conversations où la culture et la diversité, où les apports des uns et des autres seraient valorisés. Et où nous explorerions par ce biais les confins d'amitiés et de convivialités si vitales à nos existences...

Qu'on se le dise, je suis fidèle et sincère dans les démarches que j'entreprends à l'encontre de quiconque à qui je tends la main. Mon respect et mon émerveillement à son encontre sont constants. Mon dévouement et ma galanterie ne sont pas teintées d'intentions cachées - quelles qu'elles soient - ; se l'imaginer est contraire à toutes les valeurs que je cherche à partager. Elles sont contraires aux mots et aux gestes destinés à ces personnes auxquelles je souhaite ouvrir mon âme ; auxquelles j'ai choisi d'offrir mon amitié en toute conscience...

Dominique Capo

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25 décembre 2022

Un jour, j'aimerai... :

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Un jour, j'aimerai que ce soit la culture et l'élévation de l'esprit qui soient mis en avant lors des réveillons de Noël et du jour de l'An. J'aimerai qu'autour de la table, on puisse parler littérature, on puisse parler cinéma, on puisse parler musique, ou on puisse parler peinture. J'aimerai qu'autour de la table, il y ait des personnes qui soient heureuses d'échanger sur des sujets tels que l'architecture ou les origines de l'Univers ; des gens qui soient contents de disserter sur l'histoire de l'Art ou sur un thème touchant à la philosophie.

J'aimerai que chacun et chacune puisse prendre la parole et donner son opinion sur de tels sujets, sans qu'on glisse inéluctablement et inévitablement dans le conformisme et le politiquement correct. J'aimerai que toutes les idées évoquées soient entendues et écoutées, acceptées et approfondies. J'aimerai qu'elles soient matière à réflexion et à remise en question des certitudes et des crédos ou traditions établies.

J'aimerai également que ceux et celles qui ne prennent jamais la parole parce que, lors de ces occasions, se sont toujours les mêmes qui imposent leurs sujets bien terre-à-terre et si ordinaires, soient pour une fois invités à se mettre en avant. J'aimerai que les personnalités qui ont l'habitude d'imposer leur autorité d'office, se mettent en retrait et cessent d'écraser de leur personnalité ceux et celles qui n'osent jamais s'exprimer. Et pourtant qui ont tant de choses à dire, tant de choses à partager.

J'aimerai que ce ne soit pas toujours les mêmes qui, forts de leur tempérament outrancier, de leur portefeuille bien garni, de leur physionomie avenante, réalisent que d'autres qu'eux ont des centres d’intérêts, des passions, des facettes de leur parcours ou de leur personnalité dignes d'éloges. J'aimerais qu'ils comprennent qu'ils n'ont pas être le centre de toutes les conversations et de tous les échanges ; qu'au contraire, qu'en agissant ainsi, ils humilient et minent la confiance en soi de ceux et celles qui souhaiteraient s'exprimer ouvertement sur ce qu'ils pensent, sur ce qu'ils croient, sur ce qu'ils savent, ou sur ce qu'ils cherchent à transmettre ou à communiquer.

J'aimerais tant que ce soit possible. De tout mon cœur, de toute mon âme. J'aimerai tant que ces fortes personnalités qui se croient tout permis parce qu'elles en imposent de leur présence et de leur autorité, sachent un jour ce que c'est que de se sentir diminué par de tels comportements. J'aimerais qu'elles ressentent ce qu'on ressent lorsqu'on est celui ou celle que l'on ne voit pas, lorsqu'on est celui ou celle à qui l'on adresse pas la parole parce que ce qu'il ou elle dit n'est pas conforme à ce que veut entendre la majorité.

Comme nombre d'autres qui sont assoiffés de culture, d'art, de littérature, ou de philosophie, j'aimerai être valorisé pour les trésors que je dissimule. J'aimerai que les personnes dont je suis entouré, avec lesquelles je partage mon repas de fêtes, apprécient ces joutes verbales où l'intellect, la raison, où les émotions qui sont communément tues, sont honorées, voire exaltées. J'aimerai évoquer Mozart, Dumas, Picasso. J'aimerai disserter sur la dernière œuvre publiée par Musso, par Favan, ou par Giebel. J'aimerai méditer sur les écrits de Lovecraft, d'Hugo, de Follet. J'aimerai parler Bande Dessinée, parler expositions, parler concerts - que ne donnerai-je pour avoir le plaisir d'offrir à ma compagne Vanessa le plaisir de voir la nouvelle version de Starmania, ou de l'emmener un jour au Puy du Fou -.

J'aimerai que les personnes en face de moi me parlent de ce qui les fait vibrer ou rêver. J'aimerai qu'elles me donnent accès à des territoires de l'existence, de l'entrain social ou professionnel, ou de la pensée que je n'ai jamais explorés. J'aimerai que nos entretiens nous élèvent spirituellement et humainement, plutôt qu'ils nous réduisent à l'état de causeurs prosaïques, de discoureurs triviaux et matérialistes. Plutôt que d'être cantonnés à des interlocutions routinières qui reviennent sur des sujets mille fois rebattus ; des sujets hâtivement survolés, à peine effleurés, parce que ceux et celles qui les abordent ne sont pas le centre d’intérêt de ces conversations.

Oui, j'aimerai tant ne plus être la proie de ces dialogues de sourd où les certitudes et les a-priori des uns l'emportent systématiquement. J'aimerai ne plus être victime de ces échanges lénifiants où la banalité et les platitudes d'usage dans ce genre de circonstances sont forcément de mise. J'aimerai ne plus être soumis à ces fadaises et à ces clichés qui sont autant de blessures et ce cicatrices qui stigmatisent mon âme, mon cœur, et mon corps.

Il y a tant de beautés et et de générosité en ce monde. Il y a tant de finesse d'esprit et de sagesses, qui ne demandent qu'à s'exprimer ouvertement. Il y a tant de lumières spirituelles ou parées d'érudition et de culture, qui méritent d'être cultivées et honorées. Il y a tant d'humanité et de sensibilités qui sont dignes d'éloges et d'encouragements. Et pourtant, rien de tout cela n'est complimenté. Au contraire, c'est considéré comme une tare honteuse qu'il faut cacher, qu'il faut condamner. C'est quelque chose de tabou et de prohibé, et ce, au profit de fortes personnalités qui en imposent par leur présence, dont l'éloquence et la volubilité, écrasent les minorités uniquement là pour les flatter...

Dominique Capo

24 décembre 2022

24 décembre 2022 :

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Aujourd'hui, alors que la majorité des gens prépare le réveillon en organisant un repas sortant de l'ordinaire - foie gras, saumon, dinde et marrons, buche, que-sais-je encore -, alors qu'elle dépose les derniers cadeaux à offrir aux siens sous le sapin de Noël, alors qu'elle décore les derniers endroits de la maison ou de l'appartement qui ne sont pas ornés de guirlandes ou de sujets décoratifs, moi, je pense avant-tout à ceux et à celles qui n'ont pas le privilège de participer à ces festivités.

Je pense à ces oubliés et à ces réprouvés dont personne ne veut parce qu'ils sont "différents". Je pense à ces démunis et à ces défavorisés qui n'ont pas les moyens de participer à ces réjouissances ostentatoires et consuméristes à outrance. Je pense à ces SDF qui vont passer la nuit sur le trottoir au coin de votre rue, pendant que vous partagerez des instants "magiques" ensemble ; à vous régaler de voir vos enfants et vos petits-enfants déchirer le papier glacé qui dissimule les gros paquets, les cadeaux hors de prix, que vous leur avez offert ; avant que, d'ici quelques heures ou quelques jours, ils s'en désintéressent et finissent au fond d'un placard.

Je pense à ceux et à celles qui ont faim et qui ont froid, et qui rêveraient qu'on leur ouvre la porte, juste pour qu'on partage avec eux ou elles un peu de chaleur humaine. Je pense à ces personnes âgées, isolées dans leurs hospices ou dans leurs Ehpads, à qui l'on passe faire un coucou vite fait, histoire d'avoir la conscience tranquille avant de se concentrer sur ces réjouissances qui sont "vraiment importantes" parce que vous y êtes le centre d'attraction de tous ceux et de toutes celles que vous y avez convié. Je pense à ces malades, abandonnés dans leurs chambres, et qui vont passer à pleurer parce qu'aucun membre de leur famille ne les a appelé ; ou, s'ils l'ont fait, ça a été tellement rapide que cette initiative les a encore plus plongé dans la détresse et le désespoir.

Je pense également à ces personnes qui travaillent d'arrache-pied au service des autres et qui n'ont pas la possibilité de réveillonner. Je pense à ces soignants ou à ces auxiliaires de vie qui ne comptent pas leurs heures pour apporter un peu de réconfort et d'attention à ceux et celles pour lesquels les fêtes de fin d'année sont davantage une période où la solitude et le silence leur pèsent encore plus qu'à l'accoutumée. Je pense à ces travailleurs de l'ombre, pompiers, policiers, routiers, conducteurs de train ou de car, il y en a tant, qui vont se contenter d'un sandwich et d'une boisson chaude, avant de reprendre leur labeur pour que la majorité des gens puisse profiter pleinement de leur réveillon.

Je pense à ces gens qui n'ont pas la possibilité de se déplacer à l'autre bout de la France, de l'Europe, ou du monde, là où les leurs festoient sans se soucier de leur peine et de leur affliction. Je pense à ces réfugiés que la guerre a poussé à tout abandonner derrière eux, qui arrivent dans un pays où ils ne connaissent personne, où ils n'ont pas d'argent ou de toit. Je pense à ces enfants qui ont perdu leurs parents ; à ces petits enfants qui ont perdu leur grand-père ou leur grand-mère récemment. Ils savent désormais que rien ne sera plus jamais comme avant, parce que la présence de ces êtres chers leur manque effroyablement.

De même, je pense à ces familles morcelées du fait des aléas de l'actualité, blessées et terrorisées par des événements qui les angoissent. Je pense aux handicapés et aux affligés qui vont "tâche" parce que différents, et qui demandent pourtant tellement de bienveillance, d'affection, ou d'attention, que personne ou pratiquement personne ne leur donne, évidemment. Une brève au journal télé pour dire qu'ils ne sont pas oubliés, avant de vite passer à des choses plus réjouissantes, comme d'habitude. Quel camouflet, quelle indignité, surtout.

Moi aussi, mon Noël et mon 31 décembre et mon 1er janvier, je vais les passer seul. Pourtant, ma famille va réveillonner à moins de cinquante mètres de chez moi ; de l'autre coté du mur mitoyen à la maison que j'occupe en attendant de déménager avec ma compagne sur le Mans. En effet, si ce n'est des banalités ennuyeuses au possible, avoir des dialogues où chacun à la possibilité de s'exprimer sur des thèmes où la culture, l'érudition, l'humanisme, sont privilégiés, je n'y suis pas le bienvenu. Comme c'est ce que j'en attends, j'en suis banni. Ma compagne, elle, est hospitalisée parce qu'elle ne peut pas bénéficier d'auxiliaire de vie devant assurer les soins dont elle a besoin à domicile. Donc, c'est aussi isolée et désemparée que moi qu'elle va subir cette période durant laquelle la plupart des gens sont heureux de se retrouver en famille ou entre amis.

Alors, je pense à ceux et à celles qui sont dans la même situation que nous. Je pense à ceux et à celles qui rêvent que l'attention et la bienveillance, que l'écoute et l'affection, ils puissent en bénéficier autant que n'importe qui. Je pense à ceux et celles qui rêvent que quelqu'un de prévenant et d’accueillant leur prenne la main et leur dise avec un sourire : "Venez avec moi ; vous n'êtes pas seuls. Venez, pour moi - ou pour nous -, vous êtes une personne qui en vaux la peine. Vous êtes une personne qui a de la beauté dans l'âme et dans le cœur. Tous ces colifichets dont nous parons Noël ou le jour de l'an ne sont rien comparé aux trésors que vous portez en vous ; des trésors qui ne demandent qu'à être transmis et partagés.

Oui, elles sont là, les véritables valeurs symbolisées par la période de Noël. Ces valeurs que la plupart des gens ont oubliées pour se concentrer sur les diktats du consumérisme à outrance dont ils sont les esclaves. La plupart des gens se disent heureux, réjouis, épanouis, au moment des fêtes de fin d'année. Mais, en fait, elle ne songe qu'à elle-même et à son cercle familial le plus restreint et correspondant à ce qu'elle en attend.

Ceux et celles qui n'entrent pas dans ce schéma, à ses yeux, ils n'existent pas. C'est pour ça que, moi, je pense surtout et avant-tout à ces exclus et à ces oubliés, à ces malades et à ces invalides, à ces humiliés et et à ces invisibles. C'est pour ça que, moi, je pense en priorité à ces diffamés et à ces abandonnés, à ces "infréquentables" et à ces négligés, à ces dissemblables et à ces fragiles, à ces vulnérables et à ces mal-aimés. Parce que leur cœur et leur âme recèlent plus de richesses et plus de somptuosités que l'ensemble des frivolités ornant les tables de réveillons et les sapins de Noël du monde entier...

Dominique Capo

23 décembre 2022

Quelques rectifications concernant le folklore entourant les fêtes de fin d'année :

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Je suis désolé, mais aujourd'hui, je vais un peu "déconstruire" cette fantasmagorie qui s'est élaborée autour de Noël depuis un peu moins d'un siècle désormais. J'en suis désolé d'avance, d'autant que pour revenir à ses fondamentaux, je ne vais m'aider d'aucune note. Je ne suis là que pour vulgariser des symboliques auxquelles tout le monde n'a pas accès. Encore, faut-il que les gens s'y intéressent ou y attachent de l'importance. Mais, modestement et humblement, et surtout en m'appuyant sur mes lectures récentes ou plus anciennes, ainsi que sur ce que ma mémoire en a retenue, je vais tenter de vous apporter quelques explications sur le pourquoi et le comment de ces réjouissances éminemment familiales.

Tout d'abord, il faut savoir que, jusque dans les années trente, c'était les fêtes honorant le passage à la nouvelles année qui étaient privilégiées. Les cadeaux, les repas festifs, c'était pour honorer la transition entre le 31 décembre et le 1er janvier, qu'ils étaient prodigués. Il n'y a que dans l'Est de la France, et parce que l'Alsace et la Lorraine avaient un temps été rattachés à l'Empire Allemand, que Saint Nicolas était révéré le 6 décembre de chaque année.

En effet, celui-ci étant l'ultime résurgence de commémorations remontant loin dans le passé et partiellement rattachées à la mythologie nordique, il était le principal personnage que les gens de cette région fêtaient. D'ailleurs, quand on y regarde de plus près, la physionomie de Saint Nicolas et du Père Noël sont fortement apparentées. Sa barbe blanche et son ventre proéminent, son sac contenant tous les cadeaux à distribuer aux petits enfants sages, se confondent l'un avec l'autre. Les lutins qui l'entourent pour fabriquer les jouets à distribuer devant la cheminée, les chaussettes que l'on pend à proximité d'elle pour qu'il y glisse des friandises, le traineau dont il se sert pour se transporter de maison en maison, le fait qu'il est sensé habiter au Pôle Nord - en Finlande, pour enrichir le folklore actuel -, etc. sont quelques-uns des attributs qu'il a emprunté à son illustre prédécesseur.

En fait, il n'y a que le Père Fouettard, qui est le pendant de Saint Nicolas, qui a été effacé de l'entourage du Père Noël. Le Père Fouettard punissait les enfants qui n'avaient pas été sages ou qui avaient eu de mauvais résultats scolaires tout le long de l'année. Les parents l'invoquaient pour intimider leurs enfants quand ceux-ci avaient fait des bêtises ou se comportaient mal. Avec son visage grimaçant et ses traits disgracieux, il les impressionnait et faisait en sorte de les remettre dans le droit chemin. Le Père Fouettard était donc un personnage trop déplaisant pour qu'il puisse résister à une époque où l'enfant était en train de devenir le roi des fêtes de fin d'année.

D'ailleurs, aujourd'hui, dans l'Est de la France ou en Allemagne, il est davantage caricatural qu'effrayant ; et ce n'est pas pour rien. Les années et les décennies s'écoulant, les gens qui se plient toujours à cette tradition l'ont édulcorée. Ils en ont banni ses revers les plus rebutants.

En fait, le Père Noël, tel que nous nous le représentons depuis les années Trente, c'est la firme Coca Cola qui l'a inventé. En effet, à l'époque, celle-ci a lancé une énorme campagne de publicité destinée à atteindre tous les membres d'une même famille. Et leur cible privilégiée en a été les enfants. Or, nous savons bien que les cannettes de Coca Cola vendues dans le commerce, en majorité, sont de couleur rouge, avec un logo inscrit en blanc. Eh bien, Coca Cola a transposé ses couleurs fétiches sur un personnage qui n'était alors pas très connu du grand public. A grand renfort de marketing, de merchandising, de produits dérivés, de chansons créées pour l'occasion, cette firme a fait du Père Noël sa "tète de gondole" comme on dirait aujourd'hui.

Lui rajoutant ensuite quelques apparats dont était doté Saint Nicolas, il a bientôt détrôné ce dernier. Et, à l'orée des années cinquante, puis surtout, à partir des Trente Glorieuses jusqu'à maintenant, il est devenu l'emblème universelle de ces réjouissances familiales. Quant au sapin de Noël en lui-même, une fois encore, cette tradition est issue d'Europe de l'Est, d'Allemagne, et de l'Est de la France. Jadis, on le décorait de pommes de pin, on y accrochait des bougies, ce qui occasionnait parfois des incendies mémorables dans certains quartiers puisque beaucoup de maisons y étaient entièrement construites en bois. Si on pendait des couronnes de houx - un végétal qui était prisé depuis l'époque celte, mais qui ensuite longtemps tombé en désuétude -, c'était pour repousser les mauvais esprits et porter chance aux habitants du lieu pour l'année qui s’annonçait.

Cette superstition était d'autant plus respectée que Noël est accolé à la période où les jours sont les plus courts de l'année. Période durant laquelle la nuit est presque omniprésente. Sans compter qu'avec la neige et le froid, la mort et la maladie qui les accompagnaient parce que les thérapeutiques dont nous bénéficions aujourd'hui n'existaient pas, il était nécessaire de repousser "le mauvais œil" par tous les moyens. Y compris ceux qui, de nos jours, nous font sourire et relèvent plutôt des ornementations festives.

Si Noël revêt une importance considérable, dans tout l'Occident chrétien notamment, c'est encore pour une autre raison. C'est que c'est à cette date que l'enfant Jésus est né dans une étable à Bethléem, il y a plus de 2000 ans de cela. Le calendrier chrétien, et désormais mondial, s'est juxtaposé à cet événement essentiel pour la religion chrétienne. L'an 0 de notre Ère débute à ce moment-là. Sauf que cette date n'est qu'une approximation que les astronomes des premiers siècles du Christianisme ont adopté afin qu'elle coïncide avec des fêtes païennes auxquelles de nombreuses populations pratiquaient à cette époque.

Parce que le Christianisme avait vocation à évangéliser ceux qui ne croyaient pas en Dieu et en son Fils, le Pères de l'Eglise ont dû employer des subterfuges afin qu'ils se convertissent. En fait, historiquement parlant, on ne sait pas vraiment quand est né Jésus. Les dates varient entre -5 et +3 de notre ère. Les calculs astronomiques que les outils scientifiques qui sont aujourd'hui à notre disposition se basent sur la position de l’Étoile du Berger qu'ont suivi les trois Rois Mages - Melchior, Balthazar, et Gaspard - lors de cette période. Par ailleurs, les trois Rois Mages qui sont venus offrir de la myrrhe, de l'encens, et de l'or, à Jésus juste après sa naissance est un ajout ultérieur remontant au Moyen Age. Les sources théologiques de référence sont très claires à ce sujet.

Si le 25 Décembre a été "choisi" comme jour de la venue au monde de "notre Sauveur", il y a également deux autres raisons majeures. La première, c'est que c'est une date très proche du Solstice d'Hiver. Le Solstice d'Hiver étant le jour le plus court de l'année, que Jésus naisse juste après annonce le renouveau solaire. Or, dans l'Antiquité, le culte solaire était révéré par de nombreux peuples. Les Celtes, les Romains, les Egyptiens, lui consacraient des cérémonies grandioses. Le dieu Lug, chez les Celtes, y était associé. Les Romain lui sacrifiaient un taureau en l'honneur du Sol Invictus - le Soleil invaincu. Pour les Egyptiens, c'était le jour de la naissance d'Horus, le fils d'Isis et d'Osiris ; Isis ayant recueilli la semence d'Osiris après que celui-ci ait été assassiné par Seth, pour être "inséminée artificiellement". Et je ne parle même pas de mésopotamiens, des mayas, et autres civilisations qui le vénéraient particulièrement.

Enfin, dernier détail : jusqu'à il y a quelques siècles en arrière, le passage à la nouvelle année n'était pas fêté le 31 décembre. Il était fêté le 21 juin, date à laquelle de nos jours nous célébrons la fête de la musique. Effectivement, le 21 juin annonçait l'époque où il était temps de récolter les moissons ensemencées en hiver. Les jeunes gens - garçons ou filles célibataires, ce jour-là, avaient le droit de s'adonner à toutes les joies de leur age. C'était l'occasion de rencontrer des jeunes gens de l'autre sexe, de flirter, d'entamer des relations amoureuses. Ils se livraient à toutes sortes de jeux, notamment autour des feux de joie dont on retrouve quelques vestiges aujourd'hui encore à cette date. Les Celtes rendaient hommage à ce jour parce qu'il était sensé favoriser la fertilité ; autant humaine, qu'animale, ou végétale. Les récoltes à venir, le gibier à chasser, dans le but que l'année à venir soit fructueuse. Bref, c'était le jour des réjouissances annuelles. Comme le 30 Novembre était celui où on honorait les morts parce que c'était ce jour là que leurs âmes pouvaient fugitivement réapparaitre dans celui des vivants pour venir les hanter si on ne les célébrait pas.

Voilà, de mémoire, et approximativement, ce que mes nombreuses lectures décortiquant l'Histoire, la Mythologie, les Légendes, les Traditions, les Religions, etc. m'ont enseigné. L'érudit et le littéraire que je suis vous en retrace que les grandes lignes, évidemment. Il faudrait que je me replonge dedans pour en recouvrer les multiples facettes, ainsi que les nombreuses symboliques auxquelles tout ça se rattache. Personnellement, explorer les racines de nos croyances et coutumes me fascine. C'est éminemment passionnant. Je m'en nourris en permanence, et partager ces savoirs que j'ai acquis au fur et à mesure avec d'autres, est un bonheur incomparable. Ça élève notre âme, ça "l'enrichit et l'illumine" ; même si, malheureusement, il n'y a que peu de personnes qui comprennent le sens de ma démarche, ou qui ont le désir de m'accompagner sur ce chemin extraordinaire qui est l'épanouissement spirituel et intellectuel...

Dominique Capo

22 décembre 2022

Plus que tout au monde...

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S'il y a quelque chose dont j'ai un besoin viscéral pour améliorer mon existence, pour me sentir heureux et épanoui, c'est d'avoir le droit de parler, d'échanger, de rencontrer, des personnes vers lesquelles j'ai envie d'aller. C'est d'être heureux, serein, et épanoui, parce que je suis à leurs cotés.

Or, ne jamais réussir à atteindre cet objectif me déchire l'âme et le cœur. Que ces personnes demeurent insensibles à ce désir d'améliorer ma vie parce que je les côtoie ou que j'échange avec elles au travers de conversations ou de réunions pleines de respect et d'amitié - pourquoi sans cesse soupçonner des intentions cachées qui n'existent pas ? - me propulse systématiquement vers des abimes de détresse et de désespoir.

Et j'écris des mp, et je commente, et je like, en je partage avec elles des images afin de tendre ma main dans leur direction. Et j'attends, et j'espère, et je prie, et mon cœur et mon âme sont broyés par leurs silences ou leurs réponses évasives ou dithyrambiques. Et je pleure, et j'implore Dieu ?, le Destin ?, le Hasard ?, qu'il cesse de s'acharner sur moi, et que ces personnes réalisent quel est cet élan amical qui me pousse vers elles ; parfois, malgré moi.

Mais aucun de mes mots ne les atteint. Mais, aucun de mes gestes envers elles ne les émeut. Mais, aucune de mes attentions ou de mes marques d'affection ne les incite à m'ouvrir une porte afin de me faire une petite place au sein de leur existence. Et j'en souffre énormément. Et je ne comprends pas pourquoi ma bienveillance et ma gentillesse sont ainsi repoussées systématiquement. Qu'ai-je fait pour mériter cette incuriosité à mon égard. Qu'ai-je de su repoussant, de si répugnant, pour que ces personnes ignorent délibérément cette sincérité et cette honnêteté dont je suis pourvu et que j'aimerai tant partager avec elles.

Au-delà de la maladie de Sturge-Weber dont je suis victime depuis ma naissance, au-delà de l'hémiplégie partielle du coté droit de mon corps qui me handicape, au-delà de la sclérose en plaques dont ma compagne Vanessa est atteinte depuis une dizaine d'années, je suis surtout et avant-tout un intellectuel, et je l'assume pleinement. Je suis féru de littérature ; je suis historien amateur spécialisé dans la genèse de civilisations, des religions, et des traditions du monde entier, et ayant éclos à toutes les époques. J'ai travaillé trois ans à la Bibliothèque Nationale ; en parallèle, j'y ai été un chercheur avide de nouvelles connaissances dans moult domaines du savoir humain. A chaque fois que j'en explorais une facette, c'était comme si j'ouvrais une porte sur un territoire inexploré que j'étais désireux de parcourir et d'en approfondir la diversité et l’hétérogénéité.

C'est un aspect de ma personnalité que je n'ai cessé de cultiver. Je n'ai cessé d'alimenter cette soif de découverte et de prospection de thèmes tels que : l'Astronomie, les sciences de la Vie, la Philosophie, l'Histoire, la Genèse de l'Univers, les Mythes, les Légendes, et les Traditions apparentés aux cultures ayant émergé aux quatre coins du globe dans le passé. Et que dire de l’Ésotérisme et de l'Occultisme, des énigmes dont sont constellées l'Histoire de l'Humanité. Que dire des affres de l'Histoire contemporaine et de l'Actualité la plus récente, que je dissèque et que j'analyse au travers d'articles approfondis. Que dire de mes réflexions sur le le devenir de notre Civilisation ; des bonds en avant technologiques ou des régressions sociales ; de l'isolement des personnes comme moi et ma compagne, qui sont handicapées et malades et dont nul ne se soucie véritablement ; ou des aléas du réchauffement climatique en cours ou de la Sixième Extinction Majeure du Vivant dont nous sommes à l'origine...

Bien-sûr ! Qui, quelqu'un comme moi intéresse-t-il ? Qui, lorsqu'on est dans les "normes", aimerait faire entrer quelqu'un comme moi au sein de son cercle amical ou familier ; non pas via les réseaux sociaux ou internet, mais dans la vraie vie ? Je suis trop différent, je suis trop axé sur l'intellect et l'émotion. Je suis trop porté par ce désir d'évoluer humainement et spirituellement, pour que les personnes que je sollicite aient envie de partager qui elles sont, ce que je discerne en elles de remarquable, avec moi. Elles ne se doutent pas que c'est, justement, parce qu'elles sont dissimilaires à moi que j'aimerai m'ouvrir à elles autant que j'aimerai qu'elles s'ouvrent à moi.

Mais, non ! J'ai beau écrire que cette indifférence à mon égard me torture, me blesse plus qu'elles ne sont capables de l'imaginer, elles continuent à se comporter ainsi avec moi. J'ai beau leur expliquer que leur parler, que les rencontrer, serait une sorte de renaissance qui me permettrait d'avancer et de leur offrir ce que j'ai de meilleur en moi en signe d'amitié et de respect, ça leur fait ni chaud ni froid. Et moi, parce que je déploie des efforts considérables pour franchir ces obstacles pour aller vers le mieux et le plus beau que la vie puisse m'apporter, on m'en refuse la possibilité ; puisque je ne suis pas comme tout le monde et que je ne me contente pas de ce que j'ai.

Voilà la vérité. Toutes ces personnes n'osent pas là où moi j'ose bousculer ce qui parait être une fatalité. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans la vraie vie, on n'aime les intellectuels littéraires. On n'aime pas les gens qui réfléchissent, qui raisonnent, et qui pensent. On n'aime pas les gens dotés d'un univers culturel considérable ; et que tout passionne, que tout intéresse ; y compris ceux et celles qui ne sont pas comme lui et auxquels il rêverait de s'attacher humainement. On n'aime pas les gens qui tentent de forcer le destin pour changer ce qui est figé et semble inéluctable.

Alors, on me malmène, on me juge, on me condamne ; alors, on m'ignore, on m'évite, ou on me dédaigne. Alors, on me le fait payer démesurément et quotidiennement.

Oh, bien-sûr, j'échange avec quelques personnes en mp. Oh, évidemment, il y en a deux ou trois qui m'ont même téléphoné. Et Dieu sait à quel point j'en ai été heureux, à quel point ça m'a fait du bien d'échanger avec elles plus directement. Pourtant, ce n'est pas suffisant. Ce n'est qu'un premier pas, en fait, dans ce combat pour lequel je déploie toute ma volonté et tout mon potentiel. Tant pis si chaque jour, j'y laisse des plumes à force d'être récusé. Tant pis si ma santé physique ou mentale sont minées parce que je ne renonce pas ; parce que je ne m'avoue pas vaincu face à cette adversité. Tant pis si cette ambition qui est la mienne d'améliorer ma situation en côtoyant des personnes qui, à mes yeux, en valent la peine, me laisse exsangue. Même si je dois payer le prix fort pour y parvenir, c'est ce que je désire plus que tout afin que cet espoir s'ancre dans la réalité.

Sincèrement votre...

Dominique Capo

21 décembre 2022

Au-delà des mots :

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Je pense qu'il faut être doté d'une bienveillance, d'une empathie, d'un sens de l'humain extraordinaires pour s'efforcer d'endosser l'habit de ceux et de celles qui souffrent démesurément. Je pense que la majorité des gens qui font partie intégrante de notre société et des règles qui la codifient, ne sont pas en capacité - faudrait-il déjà qu'elle le désire - de ceux et celles que le hasard, que le destin, que Dieu - peu importe - a fait naître "différents". Je suis de même convaincu que cette majorité de gens, tant qu'elle n'est pas elle-même confrontée à la maladie, au handicap, à la solitude, à l'hostilité, au mépris, aux moqueries, et j'en passe, n'est pas à même de comprendre ou de ressentir dans leur chair, dans leur âme, ou dans leur cœur, le poids de cette différence.


Il est tellement simple de juger quand on n'est pas confronté soi-même au regard des autres du fait de cette différence. Il est tellement facile de condamner ceux et celles qui n'ont pas ou plus la force de se relever pour affronter les épreuves et les difficultés auxquelles ils ou elles devraient se mesurer. Aujourd'hui, dans notre monde, tout n'est que jugement. Aujourd'hui, dans notre monde, on se doit d'être fort, résistant, solide, ou performant, en permanence. Tout ce qui nous entoure est un matraquage continuel afin que notre esprit soit imprégné de ces idées pernicieuses et dévastatrices. Et chacun(e) y va de sa petite phrase ; et chacun(e) explique qu'il faut continuer à faire des efforts, qu'il ne faut jamais baisser les bras.


Mais, qui sont-ils, ces gens, pour se permettre de prononcer de tels jugements ? Qui sont-ils pour oser dire ce qu'ils feraient à notre place ? Car, ils ne le sont pas, à notre place ! Personnellement, je la leur donne volontiers, ma place ; et, en contrepartie, je prends la leur avec joie. Ils verront dès lors vite, alors, que ce qu'ils édictent - de bonne foi, certainement -, n'a rien à voir avec leur perception de la réalité. Ils comprendront vite qu'être différent est une torture qui susceptible d'être assimilé à de la maltraitance. Ils se rendront rapidement compte que ce que j'endure - et tant d'autres avec moi -, est trop lourd à porter quand on est dans une situation telle que celle que j'éprouve quotidiennement.

La plupart de ces gens s’apprêtent à réveillonner en famille, entourés de leurs proches ou de leurs amis. Ils préparent le repas de Noël, déposent les cadeaux destinés aux enfants ou à ceux et celles qui seront présents au pied du sapin. Peut-être un feu de cheminée flambe-t-il à proximité ? Peut-être des chants joyeux résonnent-ils en arrière-fond afin de détendre l'atmosphère ? Peut-être des illuminations et des décorations ornent-elles l'intérieur et l'extérieur de leurs habitations ? Quoi de plus normal, quoi de plus naturel, en vérité ?


La plupart de ces gens oublient que dans la maison au coin de la rue, qu'à un ou deux étages au-dessus ou au-dessous d'eux dans le même immeuble, il y a des personnes qui, pendant ce temps, pleurent et souffrent en silence. Ils oublient qu'il y a des personnes qui, elles aussi, aimeraient être entourées et choyées ; et qui ne le sont pas, qui ne le sont jamais. Et ce n'est pas parce que ces personnes ont de la famille, non loin d'elles parfois, que ça y change quelque chose. Si leur famille n'accepte pas leur différence, si leur famille n'accepte pas que ce sont des personnes en souffrance qui ont besoin de davantage d'attention et de bienveillance que les autres, les tourments et les larmes de ces dernières n'en seront pas moins soutenues.


Il faut ressentir l'amour, la tendresse, l'affection, l'attention, la bienveillance... que l'on vous octroie pour être apte à sortir de son isolement. Je peux en parler, puisque c'est une expérience que j'ai vécue lorsque j'ai été hospitalisé deux semaines pour cause d'effondrement nerveux généralisé. Il a fallu beaucoup de temps, beaucoup de prévenance, beaucoup d'écoute, beaucoup de sollicitude, à mon égard, afin que parvienne à commencer à avoir confiance en ceux et celles qui prenaient soi de ma santé.

Néanmoins, parce qu'ils et elles m'ont accordé de l'importance, parce que j'ai été l'objet d'une attention privilégiée, peu à peu, j'ai réussi à sortir de cette coquille à l'intérieur de laquelle je me cloître habituellement. J'ai recouvré cette envie de m'ouvrir aux autres, ce désir d'être généreux, doté d'empathie et d'humanité envers eux ou elles. Tout ça, juste parce que, pour une fois, c'était moi dont ils ou elles se souciaient vraiment. Juste parce que leurs paroles, parce que leurs actes, parce que leur comportement, parce que leurs réactions vis-à-vis de' ma douleur et de mon désespoir étaient dénués de jugements.

Pas de condamnations ou d'injonctions à accomplir des efforts que je ne pouvais pas fournir ou de sommations à me secouer un peu pour réagir. Mon Dieu, ça faisait des années, des décennies peut-être, que des gens ne m'avaient pas bousculé ; y compris lorsque j'étais à terre. Ça faisait des années, des décennies, que l'homme que je suis véritablement était considéré, respecté, voire honoré. Ca faisait des années que des gens ne m'avaient pas gentiment interrogés en me voyant aligner les phrases sur une feuille, parce que ma passion pour l'écriture reprenait progressivement ses droits. Ça faisait des années, des décennies, que je pouvais parler librement de ma vocation littéraire, que j'avais le droit d'évoquer mon amour des livres, sans être rabroué ou éconduit brutalement.


Aussi, à mon tour, ai-je été en capacité d'écouter les préoccupations et discuter des centres d’intérêts des personnes qui s'occupaient de moi. Et j'en ai été heureux. Parce qu'un échange réel, sincère et respectueux s'était initié entre nous, j'ai réussi à sortir de ma coquille en toute confiance. Ils ou elles accompli ce que très peu autour de moi - si ce n'est un ou deux amis que j'ai parfois au téléphone - n'ont jamais pratiqué : venir vers moi pour que je puisse aller vers eux. Briser le mur de la prison dans laquelle je suis cloîtré pour que je puisse m'en libérer et voir que certaines personnes de l’extérieur valent la peine que j'aille vers elles.


Malheureusement, la plupart des gens "normaux" sont incapables, ou pire, n'ont pas envie, d'agir ainsi. La plupart des gens s'imagine que si c'est facile pour eux, ça l'est forcément pour tout le monde. La plupart des gens se moque de savoir qu'il y a des personnes qui sont malades, handicapées, invalides, souffrantes, tout près de chez eux. La plupart des gens estiment que c'est à ces derniers de fournir des efforts qu'ils sont incapables de satisfaire. Aussi, quand la plupart de ces gens se rendent compte que ces personnes demeurent murées dans le silence ou l'obscurité, elles se disent immédiatement que c'est elles qui ont un "problème" ; que c'est d'elles que viendra la "solution" ; alors que ce n'est pas vrai. Alors que c'est l'inverse en réalité.


La plupart de ces gens ne supposent jamais que c'est de leur comportement, de leur attitude, de leur regard, sur ces personnes différentes, que dépend la capacité de celles-ci à s'ouvrir aux autres. C'est parce que la plupart des gens sera bienveillant à leur égard que ces handicapés, que ces malades, que ces invalides, que ces âmes torturées, oseront faire ce qu'ils n'oseraient jamais faire lorsqu'ils sont laissés de coté. Or, pour entendre, pour comprendre, pour admettre, pour intégrer cela dans son attitude, il est nécessaire d'être doté d'un sens de l'humain qu'énormément de gens, ici ou ailleurs, n'ont pas. Malheureusement…


Dominique Capo

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